Histoire et patrimoine

Histoire

L'histoire de la commune

La commune d’une superficie de 1 042 ha est située sur une arête qui sépare deux affluents du Garon, le Merdançon et le Casanona. Les habitants se nomment les Orliénasiens. Orliénas vient du latin « aurelianum » : Le village a pris le nom d’Orliénas en 1339.

En 1267, dans le cartulaire Abbaye d’Ainay, sont mentionnés des noms de lieux dits encore employés aujourd’hui et ont permis de désigner des noms de rues.

Le castrum

Le village moderne a conservé son aspect médiéval. En effet, le vieux bourg est toujours enserré dans une fortification. L’enceinte est encore bien conservée : elle était défendue par des tours dans 3 angles et par une église fortifiée qui formait le 4 angle.

Cette enceinte était entourée de fossés aujourd’hui comblés et percés de deux portes sur les côtés, est et ouest. Le bourg d’Orliénas était déjà fortifié au 13.

En effet, à la suite d’une querelle entre l’abbay d’Ainay, seigneur d’Orliénas et le pouvoir royal, Philippe III le Hardi, en accord avec l’archevêque de Lyon, fit mettre les scellés sur le castrum d’Orliénas, Chazay et Vernaison.

60 ans plus tard, l’archevêque de Lyon, Guillaume, traitait avec Barthelemy, abbé d’Ainay, et se réservait le droit, pour lui et ses successeurs de se retirer dans les castra précités (1339).

Voir Le Lien de novembre 2021 page 10

L’Abbe d’Ainay – seigneur d’Orliénas

La seigneurie d’Orliénas relevait de l’abbé d’Ainay qui était représentée sur place par un prieur. Au moyen âge, des conflits naissent avec les prieurs de Taluyers surtout avec le baron de Montagny. Au début du 14 siècle, le village subit les violences de Guichard de Montagny pour délimiter son territoire. Au 17, l’enceinte du bourg fut refaite plusieurs fois. Au 18, l’abbé d’Ainay vend sa seigneurie à un seigneur laïc. Le chevalier Louis Dugas qui le revendit peu après aux Robin qui la conservèrent jusqu’à la révolution. Après la guerre de 1870, cette famille fit construire en dehors du bourg le château existant.

La seigneurie des Peisses

Il existait une seigneurie «  les Peisses » qui sont aujourd’hui sur la commune de Vourles. Les bâtiments de la maison forte, sont sur la rive droite du Garon datent du 15.

À l’angle d’une maison rue centrale du vieux bourg se trouve la statue de la vierge. Au dessous, la tablette en marbre noir, où est inscrit en lettres gothiques : « Ainsi, à Orliénas, au début du 16, suffisait-il de dire un « pater » (un pardon) et « un ave maria » pour gagner 40 jours de pardon. Aujourd’hui, se trouve à cet emplacement une statue plus récente qui est une copie de l’ancienne.

Les relations avec les autres communes du canton

Orliénas fait parti du canton de Mornant, territoire qui s’étend sur le plateau et les Monts du Lyonnais, depuis les sept chemins, jusqu’aux portes de Rive-de-Gier. Ce canton a une superficie de 13 290 ha.

C’est un canton qui a été très tôt occupé par les hommes mais il n’ a jamais constitué à lui seul une entité historique. Il a d’abord appartenu dans l’antiquité à la cité des Ségusives puis plus tard au comté du Lyonnais. Au moyen âge, il était sous le contrôle des grandes communautés religieuses de Lyon : de petites unités seigneuriales comme la baronnerie de Riverie se sont constituées. Beaucoup de villages ont été fortifiés et on retrouve aujourd’hui un peu partout  des vestiges de tours, de châteaux ou de maisons fortes, vieilles fermes et églises presque toutes d’origine romane. C’est sous la Révolution que de nombreuses communes changèrent de nom. Au 19 siècle, la vigne et le textile ont permis la prospérité du canton et c’est à cette époque également que se fit le transfert des métiers de Lyon vers la campagne où la main d' œuvre était plus nombreuse et moins chère. Ce milieu devient progressivement ouvrier. Ce canton connaît un déclin à la fin du 19 quand le vignoble fut touché par la crise du phylloxéra. Aujourd’hui encore, il a su conserver sa vocation agricole favorisée par l’installation d’un réseau d’irrigation et ainsi réorientant sa production vers la culture fruitière et la production laitière.

Découvrez également à travers ce podcast Monique Bouvier, Josette Sayer et Jean-Michel Arpi nous conter l'histoire du village. Ils ont été interrogés par Théophile Ardy et Romain Lateltin, dans le cadre du festival "Nos Lieux En'Chantés" (août 2021) :

 

Le blason de la commune

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En octobre 1987, le blason communal officiel est créé à l'initiative conjointe de Georges Eynard, adjoint dans un précédent mandat et de Daniel Lhomme qui lui succéda. Il est inspiré de la bannière de la Fanfare de 1865 et de celle des pompiers non datée, le fond est rouge : « de gueules ».

Le château inspire les motifs or ou bronze et la source ferrugineuse qui fit la gloire du village au 17 et 18 est représentée par une bande ondulée d'argent. Les origines du bourg sont rappelées par les clefs du blason de l'abbaye d'Ainay.

La famille Luigini

C’est une famille d’artistes du 19 / 20 siècle. Alexandre, le père, est chef d’orchestre, compositeur et directeur de musique de l’opéra comique. Son épouse était une fille d’Orliénas. Ferdinand, son fils, mort en 1943, était peintre-paysagiste. Il exposait au salon d’artistes français et à la nationale des beaux arts, ainsi qu’à Londres. Aujourd’hui, une rue nous rappelle que cette famille habitait autrefois Orliénas.

Le patrimoine bâti

L’aqueduc romain du Gier

La commune possède sur son territoire la trace des aqueducs construits par les ingénieurs romains. Les aqueducs permettaient d’approvisionner Lyon en eau potable. Il en existait 4 dont celui du Gier qui est long de 75 km. Il date du 1 ou du début du 2 siècle. Il traverse 11 communes de la Loire, et 12 du Rhône.

Voir Le Lien d'avril 2021 page 9

 

L’église

L’église primitive servait de 4 tour à l’enceinte. Elle fait partie des églises fortifiées avec une seule nef très haute et percée au sommet : le clocher est roman, carré et massif. Les façades sont plates. Le porche élémentaire est formé d’un avant toit supporté par 2 colonnes. En 1868, l’église s’effondre mais dans la nouvelle église, deux cloches de l’ancien édifice furent conservées.

Voir Le Lien d'octobre 2020 page 11

   

Le "vieil Orliénas"

Ancien prieuré fondé par les bénédictins de l'Abbaye d'Ainay au 9ème siècle, avec ses remparts et ses trois tours (l'église occupe la place de la quatrième) et sa statue de la vierge du 16ème siècle "La Source" de la Fontaine à l'eau ferrugineuse aux vertus curatives et qui possède sa chanson Une borne datée de 1781 aux Sept Chemins Au cimetière, une très belle croix et quelques tombes anciennes.

Le patrimoine naturel

Orliénas est situé à une altitude moyenne de 305m. Le point culminant se situe à 383m à l'ouest de la commune (Lieu-dit Rivoire).
Orliénas fait partie du plateau Mornantais, l'un des rebords orientaux du Massif Central, dont le piémont caractéristique se développe du Morvan au Pilat. Le plateau domine la Vallée du Rhône d'environ 150m et est profondément marqué par les cours d'eau qui l'irriguent. 

La commune dispose d'un patrimoine naturel important lié à la présence de plusieurs secteurs à forte valeur écologique :

  • les secteurs agricoles extensifs (prés, culture, bocage,…),
  • les secteurs arboricoles voués à la production de fruits,
  • les secteurs de landes et forêts (bois, bosquets, friches et ripisylves),
  • les secteurs urbanisés extensifs (hameaux).

carte faune orlienas
Carte de la richesse faunistique et florale

La faune

Les différents diagnostics réalisés sur la commune mettent en évidence une faune riche, avec la présence de :

  • 14 espèces de libellules,
  • 31 espèces de papillons de jour,
  • 53 espèces d'oiseau, dont 6 espèces dites remarquables,
  • 10 espèces de reptiles et amphibiens,
  • 15 espèces de mammifères.

faune orlienas
Espèces avifaune remarquables de la commune

Vous pouvez retrouver sous ce lien un inventaire de l'avifaune réalisé en 2021 sur Orliénas.

La flore

Des habitats naturels variés existent sur le territoire de la commune comme les prairies sèches, des prairies humides, des zones humides, des forêts en milieu humide et des prairies bocagères.
La prairie est le type d'habitat ouvert dominant à l'échelle communale. Souvent délimitées par des haies, elles sont particulièrement favorables à la nidification des oiseaux. La présence d'une flore mellifère comme le bleuet, le coquelicot et le trèfle permet d'attirer de nombreux pollinisateurs et insectes dont dépendent beaucoup de mammifères et d'oiseaux insectivores.

bocage impasse balmes
Bocage de l'impasse des Balmes

Les forêts bordant le Casanona et le Merdanson sont des forêts dites en milieu humide avec une prédominance de chêne, charme, chataigner érable et aubépine.

foret casanona
Forêt bordant le Casanona

Retrouvez ici un descriptif détaillé de la faune et la flore d'Orliénas sur le rapport de présentation du PLU.